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Suis-je alcoolique ?
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Témoignages (Régine, Anne, Marie, Claude, Frédéric)

 

Témoignage de Régine :

Je m'appelle Régine, j'habite en Moselle et je suis alcoolique. J'ai longtemps cru que je devenais ou étais devenue alcoolique parce qu'il m'arrivait de boire déraisonnablement, pas tous les jours mais de plus en plus souvent.
En fait, et c'est grâce à nos ami(e)s de Bienvenue que j'ai compris que c'est le 1er VERRE qui est notre ennemi et qui entraîne tous les autres. C'est celui que j'essaie de ne pas prendre (je n'y parviens pas encore à 100 %) mais les contacts chaleureux et sans jugement de ce merveilleux groupe me font comprendre, un peu plus chaque jour, que moi aussi, je peux arriver à cette liberté qu'est l'abstinence (heureuse).
Tous ces ami(e)s ont répondu à mes questions et grâce à eux je suis allée en réunion vendredi dernier pour la 1re fois et j'y ai trouvé aussi une fraternité, une écoute et une chaleur que nous ne pouvons pas trouver ailleurs.
Et pourtant, j'en ai eu des réticences pour aller à cette réunion. J'en ai écrit des mots et et des phrases à mes ami(e)s qui m'ont encouragée sans jamais faire pression sur moi et qui m'ont aidée à trouver (dans ma tête) la plus belle voie, celle qui me mènera à l'abstinence TOTALE.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience, mais je sais que je peux compter sur tous ces ami(e)s pour me soutenir et m'aider.
J'espère bientôt vous lire. Le parcours de chacun permet de réfléchir à sa propre vie et d'essayer de changer de cap quand on en a marre d'en avoir marre de ce poison.
Chers ami(e)s, je vous embrasse tous et toutes très fort.
A bientôt.
Régine

Témoignage de Anne :

Je m'appelle Anne, je suis alcoolique. J'ai 59 ans, et je bois depuis l'âge de 20 ans, environ.
Après une cure de désintoxication il y a 20 ans, et quelques années d'abstinence morose, j'ai cru que j'étais guérie, je ne savais pas que l'alcoolisme était une maladie incurable. J'ai donc fait l'essai de reboire un verre: il s'en est suivi une descente aux enfers, très rapide, comme s'il me fallait rattraper le temps perdu.
Au bout du rouleau, l'année dernière, ne voyant aucune issue, mon verre à la main et mon désespoir au cou, je me promenais sur le net et un mot m'a interpellée : AA.
Il y avait longtemps que j'avais le désir sincère d'arrêter, que toutes les nuits je demandais à Dieu de m'aider, et que tous les matins cela recommençait. Alors, je pense cette fois que ce que j'appelais le hasard à l'époque, et que depuis j'appelle ma Puissance Supérieure, a permis à mes mains tremblantes d'arriver sur le site.
J'ai aussitôt tiré sur mon imprimante tous les renseignements qui m'étaient donnés, les questions pour savoir si j'étais bien alcoolique (j'en doutais encore ?), les étapes, et surtout cette phrase qui ne me quitte plus : si vous voulez ce que nous avons et que vous êtes prêt à mettre tout en oeuvre pour l'obtenir ...
Alors, je me suis inscrite.
Au début je ne comprenais rien, si ce n'est que j'avais rencontré un groupe de personnes qui voulaient m'aider. C'était pour moi incompréhensible : comment des alcooliques qui s'en étaient sortis pouvaient-ils avoir du temps à perdre avec moi ?
Alors, au bout de quelques jours, j'ai décidé d'essayer 24 h à la fois, ou même 1 h.
Cela a marché, d'abord 3 jours, puis retour à la case départ, puis 21 jours, puis maintenant presque 10 mois (le 17 septembre 2002).
Et toujours, à tout moment, quelqu'un pour me soutenir, m'encourager, m'aider dans cette souffrance qui ne peut être perceptible qu'à ceux qui sont alcooliques.
Et c'est là que je veux que mon témoignage et ma reconnaissance au groupe du net s'exprime : à tout moment, jour et nuit, je peux écrire, et quand j'étais si mal, cela m'a été indispensable. Je suis sûre de ne pas déranger (comme je risque au téléphone) et je crois qu'à chaque fois que j'ai crié au secours, il y a eu quelqu'un pour me répondre presque immédiatement.
Imaginez l'importance pour un alcoolique en détresse, d'avoir un message d'amour qui arrive presque immédiatement sur son écran ?
Grâce à cette possibilité nouvelle offerte, je crois que beaucoup d'amis, timides comme moi, enfermés dans leur solitude, ayant du mal à s'exprimer autour d'une table, trouveront la même amitié, le même message d'amour, la même disponibilité, la même transmission du programme, les anciens qui sont nos modèles.
J'ajoute que je fais partie, grâce à mon groupe du net qui m'y a presque conduit 'manu militari', de deux groupes physiques dans ma région, et d'un troisième où je vais occasionnellement lors de mes déplacements dans le sud-ouest.
Partout j'ai trouvé ce que je viens chercher en AA, écoute et amour. Mais mon groupe d'attache, celui qui m'est indispensable, c'est le groupe Renaître, qui m'a accueillie, où je trouve amour et compréhension, où je sais que s'il m'arrivait un accident, ce qu'à Dieu ne plaise, je pourrai trouver l'aide dont l'alcoolique a besoin.
Je veux préciser que je n'aurais jamais connu AA sans le net, car je n'aurais pas été capable de faire une démarche telle que de téléphoner à la permanence.
J'ajoute que dans ma région, il y a peu de réunions et que, pour beaucoup, une seule réunion par semaine est possible. Déjà plusieurs amis m'ont demandé l'adresse du site pour s'inscrire, désireux de profiter de cette possiblité de contact de tous les instants.
Toute ma reconnaissance au mouvement AA, à mes groupes du net et spécialement à Renaitre, et aussi au groupe Sobriété, ainsi qu'à mon parrain (sur le net) sans qui je ne serais probablement plus là.

Anne

Témoignage de Marie :

Je savais depuis fort longtemps (20 ans !) que j'avais un gros problème avec l'alcool. Je n'avais jamais vraiment cherché de solution pour m'en sortir, si ce n'est qu'arrêter de boire pendant des périodes plus ou moins longues toute seule. Evidemment, l'échec était au bout à chaque fois.
J'ai finalement pris mon courage à deux mains et j'ai fini par m'inscrire sur internet pendant les fêtes de fin d'année l'année dernière. En me disant que si cela ne me convenait pas, je n'étais pas obligée de continuer.
L'anonymat est vraiment absolu sur internet. J'ai pris un faux nom pour créer ma boîte et un pseudo pour écrire. J'ai, par contre, toujours signé mes messages d'une vrai partie de mon prénom, mais (là encore !) pas en entier. L'anonymat était (je dis bien était) pour moi à ce moment ma priorité.
Depuis je ne vois plus tout à fait ce problème de l'anonymat d'une façon aussi importante.
Je me suis inscrite en étant encore dans ma pratique et en me demandant bien ce que cela pourrait vraiment m'apporter.
Bien sûr, je n'allais pas en réunion physique (trop honte et pas sûre d'être ce que je croyais !).
J'avoue qu'au début, je ne comprenais rien du tout. Les partages me sembaient bizarres, les amis employaient des mots qui m'étaient totalement étrangers, mais je trouvais ça assez intéressant et, de nature curieuse, j'ai continué à lire les partages et j'ai essayé de me faire une idée. J'ai posé des questions, j'ai pas toujours compris les réponses ...!
Ce qui m'a aidée, c'est aussi de pouvoir lire et rouvrir des messages qui m'avaient interpellée. Pouvoir consulter les partages du groupe, quand je le voulais, au moment où je le voulais, ou que j'en ressentais le besoin. J'ai, ainsi, bien pris tout mon temps pour comprendre ce qui était dit.
J'ai fini par comprendre qu'il me fallait poser le verre et ne pas espérer pouvoir le reprendre un jour, faire 24 heures à la fois, etc.
J'ai donc posé le verre une première fois et badaboum, j'ai cru que c'était bon, fini, comme une vieille histoire qu'on range au placard.
Ben non ! En fait j'avais rien compris et la chute fut très rude. J'ai quand même eu la conscience de ne pas persister très longtemps dans cette chute et j'ai à nouveau reposé le verre...jusqu'à ce jour (en toute acceptation de ce que je suis : malade alcoolique.).
A dater de ce moment, je suis allée en réunion physique, grâce à une amie de mon groupe virtuel qui habite dans la même ville que moi.
Je suis parfaitement consciente et très reconnaissante envers mes AAmis. Tout le monde m'a super aidée, même si c'est moi qui ai posé le verre.
Sans le net, je ne serais jamais allée en réunion physique et j'aurais sûrement continué à me "perdre" dans des périodes "avec" et "sans" ou peut être pire, qui sait.
J'ai beaucoup de chance d'avoir trouvé les AA et je ne veux pas me dessaisir de cette chance.
Pour conclure, je dirai que sans le net, je ne serais pas là pour témoigner aujourd'hui de ma renaissance et de mon chemin vers une abstinence qui progresse vers le chemin du bonheur un peu plus chaque jour, 24 heures à la fois.
Bonnes 24 heures à vous tous.
Poutous très ensoleillés,

Marie, alcoolique abstinente

Témoignage de Claude :

Le groupe de courriel n'est pas seul à m'avoir aidé à trouver mon abstinence d'aujourd'hui. Le groupe m'a aidé, surtout, avant tout, car il a été un phare dans ma nuit.
Pour moi, le phare, la lumière au loin, était sur Internet, voilà. C'est juste mon expérience. J'ai utilisé des "moteurs de recherche", lu les réponses, et je vous ai trouvés. Je suis allé en réunion, après, grâce à Anne-Marie (merci Anne-Marie !!!). Et depuis bientôt deux mois, un jour à la fois, je ne bois plus.
Aujourd'hui, l'e-groupe m'aide comme m'aide le groupe où je me rends physiquement. Les partages sur Internet ont le défaut d'être différés, mais ils sont, je crois, aussi sincères qu'en réunion.
Je crois qu'Internet ne doit pas être pensé comme un moyen annexe d'aider nos semblables.
Qu'on veuille l'admettre ou non, pour ce qui est de communiquer, il s'est passé plus de choses dans les cinq dernières années que dans les cinquante (au moins !!) précédentes.
Je pense qu'AA doit en tenir compte.
Bonne nuit (bon après-midi) mes ami(e)s.
Claude

Témoignage de Frédéric

Je me souviens de mes premiers messages sur "Revivre"... et de mes derniers.
Ce groupe m'a permis de prendre conscience de mon problème, et m'a poussé à faire ce que j'appelle l'inimaginable, c'est-à-dire aller me faire soigner ou plutôt me soigner, entouré d'une aide au début médicale (sevrage à l'hôpital) puis par l'entourage d'abstinents.
Je pense que, par mon jeune âge (presque 24 ans), je peux peut-être témoigner d'une manière différente de ce qu'est combattre au quotidien ce poison qui m'a détruit, pour mieux renaître après.
C'est, chaque jour encore, que je me bats pour ne pas prendre ce premier verre, mais c'est chaque matin que je me lève, fier car abstinent. C'est également chaque jour que je vois des jeunes de mon âge glisser vers l'alcoolisme, et ce sentiment d'impuissance m'est insupportable.
J'ai actuellement la maman d'une très bonne amie qui est en train de plonger, mais que dire ? Que faire ?
J'ai longuement réfléchi à tout cela, et j'ai réalisé que seul un ancien buveur pouvait influencer les décisions d'un malade. Mais comment s'y prendre ? Ce n'est pas évident d'aller aider une personne de 20 ans de plus que moi, qui (tout comme moi au début) ne veut pas d'aide car elle n'ose pas reconnaître sa dépendance.
Je suis prêt à raconter mon histoire si elle peut en aider d'autres et n'ai aucun mal à parler de cette adolescence brisée par l'alcool. Bien au contraire, j'en parle beaucoup et je pense que les gens sont interpellés par mes mots.
Je fête mon septième mois sans une goutte, et ma vie s'améliore chaque jour. Mais je ne pourrai jamais dire que l'abstinence est facile, je me bats encore chaque jour pour ne pas boire, c'est devenu un défi personnel, une nouvelle manière de vivre, de nouvelles règles de vie, bref une adaptation à chaque événement.
Durant ces 7 mois, j'ai du faire face à mes dettes, à l'arrêt de mes études ... à des soirées arrosées (sauf pour moi) car je me suis mis à sortir avec mes amis et me suis donc habitué à ne pas boire quand ils boivent et, tout récemment, une tentative de suicide de ma maman. Beaucoup de raisons pour me faire replonger mais je suis resté sobre et j'ai (je peux le dire aujourd'hui) gagné ce pari contre l'alcool et géré tous ces problèmes sans alcool, donc évidemment mieux !
J'ai mille et une choses à raconter, et je suis prêt à donner de mon temps et plus encore, afin que personne ne vive ce que j'ai vécu entre 17 et 23 ans.
A cause de mes 3 déménagements cette année, je n'ai pas pu être toujours aidé par les AA, mais les réunions restent (je pense) le premier grand pas, et y retourner m'est important. Maintenant, c'est ma seule et propre volonté qui décide de mon abstinence, car l'alcool est omniprésent et le fuir est une erreur, donc je ne bois plus car je sais qu'un verre me fera replonger deux fois pire, et que la vie sans alcool est agréable ... on se sent plus libre !
Je suis donc ravi de pouvoir témoigner de la sortie de cette vie souterraine. Je l'ai écrit et le répète, "Revivre" m'a sauvé la vie (c'est vrai !) et les AA m'ont épaulé. Cela n'a pas de prix et je garderai, à tout jamais, l'énorme aide que ce groupe sur le Net m'a apportée.
Jamais je n'avais imaginé une sobriété et aujourd'hui je la vis, et c'est fabuleux !

Frédéric

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